À partir du 1er janvier, les véhicules portant la vignette Crit’Air 3 seront interdits dans la Zone à faibles émissions du Grand Paris et bientôt dans toute la France. Cependant, les automobilistes qui ne respecteront pas cette interdiction ne seront pas immédiatement sanctionnés. Patrick Ollier, le président du Grand Paris, a annoncé qu’une date ultérieure sera fixée pour le début des contrôles et l’application des amendes.
Dans quelques jours, la Zone à Faibles Émissions (ZFE) du Grand Paris franchira une nouvelle étape. Les véhicules Crit’Air 3, soit les voitures diesel de plus de 14 ans et les véhicules essence de plus de 19 ans, seront interdits de circulation. Malgré de nombreuses exceptions à cette règle, les automobilistes n’encourent pas de risques majeurs s’ils circulent dans cette zone avec un véhicule non conforme, car en l’absence de contrôles, aucune amende ne peut être appliquée. Cette situation frustre Patrick Ollier, le président du Grand Paris, qui a exprimé son mécontentement dans une interview accordée au quotidien Le Parisien le mardi 17 décembre :
“L’État ne nous donne pas les réponses que nous attendons, surtout en ce qui concerne le contrôle sanction automatisé. Cela fait déjà deux ans que je réclame avec insistance au gouvernement les caméras et le système nécessaires pour sanctionner ceux qui ne respectent pas les interdictions de circuler. Il est impossible de mettre en place une ZFE efficace sans contrôle automatique !”
Les premiers contrôles auront lieu en 2026

Patrick Ollier a indiqué que l’installation des caméras nécessaires pour verbaliser les automobilistes dans la Zone à Faibles Émissions (ZFE) du Grand Paris est prévue par le gouvernement, mais elle ne devrait pas être mise en œuvre avant le premier semestre de 2026. Jusqu’à cette date, il n’y aura pas de moyen pour sanctionner ceux qui ne respectent pas les restrictions. Une aubaine pour les français …
Concernant le montant des amendes, lorsque les contrôles seront effectivement en place, vraisemblablement pas avant 2026, l’amende pour les automobilistes qui ne respectent pas les interdictions sera de 68 euros. Pour les véhicules lourds, tels que les poids lourds, les autobus et les autocars, le montant de l’amende sera de 135 euros.
Pas de prêt à taux zéro et la baisse du bonus écologique
Patrick Ollier a également abordé la question de l’assistance de l’État aux ménages souhaitant acquérir un véhicule moins polluant. Dans son interview avec le quotidien Le Parisien du mardi 17 décembre, il a exprimé son mécontentement face à l’absence de garantie étatique pour les prêts à taux zéro et la réduction du bonus écologique, des mesures censées faciliter l’achat de véhicules propres :
“Nous voulons aider les personnes les plus défavorisées à changer de véhicules. Cependant, le prêt à taux zéro n’est toujours pas garanti par l’État. De plus, le gouvernement a récemment réduit les aides destinées à l’achat de véhicules propres. Il nous tire le tapis sous les pieds !”
Conclusion
En résumé, et comme d’habitude avec la politique écologique, rien n’est fait pour les Français les moins fortunés, et les politiques encouragent la sanction plutôt que la solution et l’accompagnement.